Serpents : leur étrange symbolisme

Dans la littérature, la religion et la mythologie, le serpent est l’un des symboles les plus importants. Le symbolisme du serpent est beaucoup plus vague et large que cela, malgré le fait que de nombreuses personnes identifient le serpent avec des connotations sinistres et même malveillantes. Dans cet article, nous allons tenter de résumer les symboles du serpent les plus connus et les plus importants en un seul endroit.

1. Le symbolisme du serpent dans le mythe classique

Le mythique Ouroboros, qui représente un serpent mangeant sa propre queue, représentait l’infini dans les cultures anciennes. Par exemple, dans de nombreuses cultures, les serpents sont considérés comme les gardiens du monde souterrain ou de la maison des morts en raison de leur capacité à muer ou à perdre leur peau, ce qui est une métaphore de la renaissance et de la régénération (car il passe beaucoup de temps dans les fosses et sous la terre, ou se cache sous les rochers).

🦋 Du symbolisme étrange des serpents, explorons le cycle de vie fascinant du papillon.

2. Le symbolisme du serpent dans la Bible

Même si le symbole du serpent dans la Bible est le plus souvent associé au diable et au mal, ce n’est qu’une partie de l’histoire. En fait, même cette simplification est incorrecte.

Dans le livre de la Genèse, le serpent qui tente Eve de manger le fruit de l’arbre de la connaissance est souvent considéré comme Satan. Cependant, la Bible ne fait pas cette distinction et appelle simplement le serpent « le serpent ». Au départ, de nombreuses preuves montrent qu’il marchait sur deux pattes, comme un lézard. Dieu maudit le serpent dans la Genèse 3:14, en disant : « Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu iras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. » C’est parce que le serpent a joué un rôle dans l’égarement d’Adam et Ève, et Dieu le punit pour cela.

Cela signifie que le serpent avait des jambes et se déplaçait à quatre pattes avant cela. Dans cette optique, la détresse du serpent devient une histoire juste pour expliquer comment le serpent a perdu ses appendices.

En outre, si la notion de péché originel est introduite dans le récit de la chute de l’homme, qui est généralement considérée comme un événement tragique et préjudiciable, elle peut également être vue comme la première étape sur la voie de l’illumination et de la connaissance de soi pour l’humanité. Dieu n’est peut-être pas ravi que les êtres humains disposent de telles informations, mais nous devons tous grandir et devenir moins innocents – du moins, c’est ce que beaucoup de gens (y compris de nombreux chrétiens) diraient.

Kristin Swenson, dans son livre perspicace A Most Peculiar Book : The Inherent Strangeness of the Bible, décrit le serpent comme « une sorte de sage-femme du passage des humains de l’innocence infantile à la maturité de l’expérience ». Swenson note également la signification symbolique des serpents dans d’autres histoires anciennes. Dans l’épopée de Gilgamesh, une histoire dont le récit du déluge remonte à quatre mille ans, Gilgamesh tente de voler une plante qui pourrait lui procurer l’immortalité, mais un serpent apparaît et la lui prend. Le symbolisme rappelle le récit de la Genèse, le serpent étant l’agent qui amène l’homme à réaliser qu’il n’est pas censé vivre éternellement.

Comme le souligne Swenson, l’Ancien Testament ne fait pas une mais plusieurs références aux serpents, dont pas moins de dix-huit termes hébreux différents et cinq termes grecs différents. Nachash, ophis, et aspis ne sont que quelques exemples des nombreux termes onomatopéiques utilisés pour décrire les serpents et autres serpents (tout comme les mots anglais sibilants « snake » et « serpent »). De nombreuses personnes perçoivent les serpents comme dangereux et indignes de confiance en raison de leurs crocs, de leur sifflement et (dans de nombreux cas) de leur morsure mortelle.

Cependant, ce n’est qu’une partie de l’image.

3. Le symbolisme positif du serpent

Contrairement à ce que dit le récit de la Genèse, les serpents sont une métaphore bien plus complexe dans la Bible. Les chrétiens considèrent parfois le poteau avec le serpent de bronze que Moïse y a installé comme une préfiguration de la crucifixion du Christ (Nombres 21:8-9). (voir Jean 3:14-15). En plus de ces événements, Hans Biedermann observe dans The Wordsworth Dictionary of Symbolism : Cultural Icons and the Meanings Behind Them (Wordsworth Reference) que la baguette d’Aaron s’est transformée en un serpent capable de manger les serpents que les sorciers de Pharaon avaient invoqués (Exode 7:9-12).

Et ailleurs dans la culture classique, les serpents étaient généralement associés à des symboles plus positifs, notamment les capacités de guérison et la médecine. Depuis l’Antiquité, le bâton d’Asclépios est associé à la pratique de la pharmacie, mais il représentait à l’origine la divinité grecque de la guérison. Le bâton est entouré d’un serpent qui symbolise la guérison. Une fois encore, cette signification découle de la capacité du serpent à se débarrasser de sa peau et à symboliser la renaissance et la revitalisation.

Le caducée, ou bâton avec deux serpents entrelacés, apparaît également dans la mythologie grecque classique. Hermès (ou son équivalent romain, Mercure) était le messager des dieux, et il portait ce bâton. Le bâton de héraut porté par Hermès/Mercure, qui est souvent confondu avec l’autre, comportait deux serpents, et non un seul, dont les têtes se faisaient face. L’habitude qu’avait Hermès de passer d’un panthéon de divinités à un autre pour transmettre des messages a fait du caducée un emblème universel du commerce et du voyage.

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